Les NFTs font une rentrée fracassante en ce mois de septembre. Listes de matériel de jeux vidéo[1] vendues à plus de 500 000 dollars, séries de cryptopunks[2] et de singes mutants[3] vendus aux environs de 50 000 dollars pièce, on a du mal à comprendre ce nouveau phénomène qui déferle sur l’Europe. Que se passe-t-il ? Assiste-t-on à une avancée sociale extraordinaire : la naissance d’un droit d’auteur digital pour les artistes ? Ne se trouve-t-on pas plutôt dans un piège tendu par les acteurs du capitalisme pour récupérer un véritable progrès social et le vider de sa substance ? La vérité, c’est que le monde des NFTs cache une bulle spéculative géante adossée à une crypto-monnaie, l’Ethereum, devenue un actif financier juteux et une valeur refuge pour les riches investisseurs du monde économique qui veulent imposer un monde sans États, où le marché serait l’unique institution.