La Commission du Commerce internationale (INTA) du Parlement européen a confirmé aujourd’hui son soutien à un projet d’accord commercial UE-Nouvelle-Zélande désastreux.
En se prononçant pour cet accord, les députés de droite et centristes, ainsi que, hélas, presque tous les eurodéputés écologistes et socialistes, ont voulu croire aux fausses promesses de la Commission.
Contrairement aux allégations de Mme von der Leyen et de M. Dombrovskis, cet accord n’offre aucune garantie sérieuse pour le respect des normes sociales et environnementales.
Présenté comme « un accord de nouvelle génération » où ces dernières seraient renforcées, ce texte ne comporte que des mécanismes de « conciliation » interminables en cas de non-respect, qui « pourraient » se traduire, « en dernier ressort », par des sanctions. Même sur la législation européenne en matière de pesticides interdits, l’accord n’est pas à la hauteur.
Il est par ailleurs catastrophique de valider un texte qui accroîtra la circulation des marchandises entre deux régions distantes de 20.000 km. Rappelons que les échanges commerciaux comptent pour un quart de l’augmentation des gaz à effet de serre depuis 20 ans.
Enfin, la situation de l’agriculture européenne sortirait encore plus détériorée de l’application de cet accord. Les nouveaux contingents d’importation de viande bovine (10.000 tonnes), ovine (38.000 tonnes), de lait (15.000 tonnes) et de beurre (15.000 tonnes) auront de graves conséquences économiques pour nos agriculteurs et nos éleveurs ; et aggraveront notre dépendance alimentaire.
Je mettrai toute mon énergie à faire échouer la ratification de l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande lorsqu’il sera soumis au vote des eurodéputés en plénière.