Depuis le 1er janvier 2021 de nombreux produits en plastique à usage unique sont interdits sur le sol européen (pailles, couverts, assiettes, …). En France, la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire prévoit l’interdiction des plastiques à usage unique d’ici à 2040.
Cette interdiction induit des changements dans les modes de consommation et de production en France et en Europe. En effet, depuis quelques années nous assistons à l’émergence de nombreux ustensiles en bambou afin de limiter la consommation du plastique.
Mais ce bambou n’est pas sans risques, c’est à ce titre que je m’adressais à la Commission européenne afin d’alerter sur les risques sanitaires d’une mauvaise utilisation de ces produits.
Ma question faisait suite à une enquête du magazine français 60 Millions de consommateurs : lorsque certains composants de cette vaisselle en bambou, particulièrement la mélamine, rentrent en contact avec les aliments chauds, des réactions chimiques se produisent induisant une toxicité chez l’être humain.
Or aucune réglementation spécifique n’encadre ni ne contrôle la fabrication de la vaisselle et des ustensiles de cuisine en fibres de bambou.
J’ai donc demandé à la Commission quelles mesures elle comptait prendre pour protéger la santé et la sécurité des consommateurs européens face au risque constitué par la distribution de ces ustensiles.
J’ai préconisé une suspension temporaire de la vente de ces ustensiles tant qu’une réglementation claire et des études approfondies sur la toxicité de ces produits n’étaient pas effectuées.
Ce jeudi, la Commission européenne a décidé de ne plus autoriser la mise sur le marché de la vaisselle fabriquée à base de fibres de bambou additionnées à de la mélamine.
La santé et la sécurité des consommateurs étant notre priorité, cette décision va dans le bon sens.
Ma question écrite à la Commission européenne le 28 janvier dernier :
« En raison du flou réglementaire et d’un éventuel risque sanitaire pour les consommateurs européens :
1. La Commission européenne peut-elle nous indiquer si des études officielles existent ou ont été commandées sur cette question ?
2. Si des études ont déjà confirmé cette éventuelle toxicité, quelles mesures la Commission compte-t-elle mettre en œuvre pour garantir la santé et la sécurité des consommateurs ? »