Vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention.
Un pays deux systèmes.
C’était l’engagement que la Chine avait pris devant la communauté internationale au moment de la rétrocession de Hong Kong en 1997. L’engagement, on le voit, n’a pas été respectée. La parole donnée, on le constate, n’a pas été tenue. Ce n’est pas la première fois que la Chine manque à sa parole, et qu’elle viole délibérément les règles qu’elle s’engage à respecter.
On le constate à l’OMC, quand il s’agit par exemple de protection de la propriété intellectuelle. On le constate au sein de l’OMS, et bientôt sûrement à l’OIT. Et malgré cela, de nombreux dirigeants européens, pourtant si prompts à dénoncer les régimes autoritaires, détournent les yeux. Il y a ceux qui considèrent que la Chine est un partenaire stratégique à qui on peut faire confiance aveuglément. Ils se trompent.
Il a ceux, plus cyniques, qui considèrent que la taille et la richesse du pays justifient une amnésie collective. Ils se trompent aussi. C’est la raison pour laquelle nous devons dénoncer l’accord d’investissement signé en catimini fin décembre. Il constitue une erreur économique. Mais aussi, au regard de ce qui se passe à Hong Kong, au regard de la situation des Ouighours pourchassés et persécutés, des lanceurs d’alerte de Wuhan réduits au silence, une faute politique.
Il est temps pour nous, européens, d’ouvrir les yeux. Faute de quoi, le réveil sera rude.