« L’extension de cet accord va approfondir la destruction de la biodiversité et va creuses les inégalités, au Mexique et dans l’Union européenne » estime le député. « Déjà très frappés par les accords de libre-échange précédant, les paysans des deux bords vont être mis encore davantage en concurrence avec les produits de l’agrobusiness« .
« Au lieu de penser à une relocalisation de certaines activités industrielles, à une industrialisation moins polluante, à la sécurité alimentaire, la Commission approfondit le modèle néolibéral en utilisant pour ce faire le Mexique où les inégalités se sont creusées et l’environnement est ravagé par trois décennies d’installations de « maquiladoras » et d’importations de produits essentiels comme le mais. Récemment une délégation interparlementaire a constaté comme des vallées entières du pays sont devenues invivables parce que les multinationales y ont installé des usines extrêmement polluantes » rappelle le député. « Dans son communiqué, la Commission invoque l’Accord de Paris, mais le contenu de l’accord est dévastateur pour l’environnement, et la clause de développement soutenable que la Commission se flatte d’avoir inclue n’est qu’ un hochet sans aucun caractère obligatoire. »
Les multinationales se frottent les mains puisqu’elles pourront ravir le secteur des marchés publics aux petites et moyennes entreprises pour lesquelles ce marché était quelque peu protégé au Mexique. Par ailleurs elles ont obtenu un très obsolète mais très juteux mécanisme de règlement des conflits, le fameux ISDS rebaptisé ICS, tout comme l’UE l’a aussi instauré avec le Canada, alors même que ces deux pays ont exclu une telle clause entre eux dans la nouvelle version de l’ALENA parce qu’ils savent qu’il ne sert qu’à permettre aux grandes entreprises d’extorquer les Etats.
« Bref comme on le craignait, la Commission européenne semble n’avoir tiré aucune leçon des graves crises que nous traversons. Nous exigeons le gel de toutes les négociations et la révision des accords de commerce pour les mettre en phase avec une réorientation de nos économies qui allie la création d’emplois et les impératifs de la lutte contre le changement climatique, et maintenant aussi les pandémies. » conclut le député.