Le Fonds de solidarité de l’Union européenne créé par le règlement (CE) nº 2012/2002, et révisé en 2014, fut pensé afin d’apporter une aide aux Etats membres ou aux pays en voie d’adhésion qui font face à une catastrophe naturelle majeure.
Prémices d’une véritable solidarité européenne, plusieurs écueils minaient malheureusement son action. En particulier sur les avances fournies sur la contribution attendue du FSUE. Prévues pour pallier à la durée excessivement longue des procédures nécessaires pour mobiliser ce fonds, elles apparaissaient finalement très insuffisantes face aux besoins qu’exigeaient une crise importante.
Cette nouvelle modification permettra de doubler le montant maximal de ces avances afin d’atteindre les 100 millions d’euros. Elles pourront en outre constituer 25% de la contribution attendue (contre 10% auparavant).
Enfin, cette modification élargit aussi le champ d’action de ce fonds afin d’y rajouter « les situations de crise majeure résultant de menaces pour la santé publique ». C’est une bonne chose. Dommage qu’il ait fallu attendre cette pandémie pour les inclure.
J’ai naturellement apporté avec mes collègues mon soutien à cette modification. Néanmoins, face à l’ampleur de cette crise, il sera essentiel de rester très vigilant afin d’augmenter, si besoin est, à nouveau le montant maximal de ces avances. La vie d’européens est en jeu.