En février 2018, la Commission avait proposé une refonte de la directive sur l’eau potable, qui est un sujet de préoccupation majeure pour nos concitoyens. La proposition visait essentiellement à actualiser des critères vieux de plus de 20 ans et les aligner sur les recommandations de l’OMS (notamment sur les teneurs en plomb, les substances polyfluorées et les bactéries dangereuses).
D’autre part, une initiative citoyenne largement soutenue par les parlementaires, Right2Water, se proposait de reconnaître l’exigence d’une eau potable de bonne qualité et accessible à tous comme un droit fondamental.
Malheureusement, non seulement les amendements ambitieux sur les normes avaient été écartés en première lecture, mais la position du Conseil a été finalisée beaucoup trop tard pour négocier sereinement. Le processus de trilogue n’a donc pas amélioré le texte, notamment sur la question des perturbateurs endocriniens ; et l’initiative Right2Water a été enterrée. Cette négligence relève du mépris à l’égard de la mobilisation citoyenne, qui porte pourtant un combat universel et égalitaire.
Le compromis qui nous est présenté en était mauvais. J’ai donc voté contre.