Le rapport sur la couverture minimale des pertes occasionnées par les expositions aux prêts non performants est à la fois un nouveau cadeau aux banques et un coup porté aux millions d’européens en situation d’endettement précaire.
En effet, le règlement prévoit d’être complété par deux directives sur les droits des consommateurs et sur les services bancaires liés aux prêts non performants. La première directive créera un marché secondaire des crédits non performants ; la seconde facilitera les saisies extrajudiciaires des actifs des particuliers.
Des fonds vautours pourront ainsi racheter des créances pourries à prix cassés, puis saisir les biens immobiliers de ceux qui n’ont pas pu rembourser leurs dettes. Pour éponger les pratiques irresponsables des acteurs bancaires, on fera donc payer les plus fragiles, dans la même logique que celle qui a failli provoquer un effondrement économique mondial en 2008. Nous voici donc arrivés à une nouvelle étape de la socialisation des pertes et de la privatisation des profits.
J’ai évidemment voté contre ce rapport.