Les accords de libre-échange se suivent et se ressemblent, mais certains sont plus graves que d’autres. Alors que les peuples ont clairement montré qu’ils ne voulaient pas d’un accord transatlantique qui ravagerait les économies européennes et enclencherait un phénomène d’alignement normatif qui dégraderait les standards européens, les États-Unis et Bruxelles reviennent à la charge.
Ils veulent en effet relancer des discussions pour un « mini-TAFTA » qu’on peut qualifier de « TAFTA tout-court » tant les domaines ciblés sont nombreux. Les États-Unis veulent y compris étendre les négociations à l’agriculture, alors que les agriculteurs européens sont déjà en difficulté, et négocier un alignement normatif. Sans parler des fameux tribunaux d’arbitrage qu’on veut nous ramener par la fenêtre.
Ceci n’est pas acceptable. L’Europe ne peut pas continuer dans cette voie qui menace son indépendance et qui obère la capacité des États à mener des politiques industrielles et écologiques. L’Europe a besoin de protectionnisme, pas de libre-échange. J’ai évidemment voté contre cette résolution sur l’ouverture des négociations entre les États-Unis et l’Union européenne.