Le rapport de Ramon Jauregui Atondo sur l’avenir de l’Europe est un mélange de bonnes intentions et d’injonctions supranationales. On y trouve quelques éléments positifs tels que la protection de l’environnement, des regrets sur le caractère non contraignant du socle social européen ou une demande accrue de transparence concernant les traités de libre-échange.
Mais au lieu de mettre en exergue la nécessité du vote à la majorité qualifiée sur les questions de fiscalité, ce rapport a trouvé mieux : l’Europe de la Défense. Il nous afflige d’un long plaidoyer en faveur d’une politique étrangère et de sécurité plus intégrée, et dont le principe devrait être la majorité qualifiée. Pire, il demande le passage à une représentation unique de l’Union européenne dans toutes les instances internationales.
Le problème de l’Europe serait son manque de supranationalité, et non son déficit démocratique et sa distance toujours plus accrue avec les peuples. Le constat effectué sur les impasses de la construction actuelle est complètement biaisé. Ce rapport passe donc totalement à côté des enjeux de refondation de l’Europe. J’ai évidemment voté contre.