La Commission spéciale sur les pesticides, constituée suite aux nombreuses failles, révélées notamment par les « Monsanto Papers », dans les procédures d’autorisation des pesticides sur le marché européen, a rendu ses conclusions.
Le travail exhaustif de la « Commission PEST » a abouti sur un renforcement du principe de précaution, la promotion d’alternatives écologiquement viables et non-chimiques, ainsi que sur des recommandations visant à renforcer les dispositions du règlement de 2009 sur les produits phytosanitaires, notamment les procédures scientifiques d’évaluation et de contrôle.
Dans cette matière complexe où trop souvent, l’autorité publique est en situation de faiblesse face à la pression des lobbies de l’agro-business, il est crucial de consolider ces procédures afin de garantir l’indépendance des agences européenne et nationales – et des travaux sur lesquels elles s’appuient pour délivrer leurs autorisations.
On soupçonnait en effet fortement Monsanto de s’être immiscé dans tous les rouages de la décision, scandaleuse, de reconduire l’autorisation du glyphosate en 2017. Une étude indépendante a confirmé ces soupçons en montrant que le prestataire allemand de l’Agence européenne de Sécurité des Aliments avait … copié-collé les documents de Bayer-Monsanto ! Nous avons donc la preuve d’une affaire d’Etat qui ne pourra pas rester impunie.