Ce rapport d’initiative avait pour objectif de convaincre les Parlements nationaux et régionaux (en l’occurrence celui de Bruxelles) qui n’ont pas encore ratifié cet accord de libre-échange signé le 26 juin 2012, de ses résultats positifs.
Il est en effet martelé que « le Pérou est une économie dynamique » ou que « la Colombie est la troisième économie d’Amérique du Sud », sans qu’on nous présente la moindre preuve d’un quelconque effet de l’accord de 2012 sur ces observations. Mais pour la majorité de droite du Parlement, le libre-échange est toujours bon et le protectionnisme est toujours mauvais.
Or, à l’instar des autres accords de libre-échange, celui conclu avec la Colombie et le Pérou ne tient aucune de ses belles promesses de développement économique, de créations d’emplois et de progression des droits humains et sociaux. En réalité, la situation s’est plutôt dégradée au Pérou et en Colombie au cours de cette décennie. Leur économie ne s’est pas diversifiée et s’est même rétractée sur le secteur primaire. Enfin, les syndicats de travailleurs continuent de s’y opposer.
Ayant plutôt pour habitude de me prononcer sur la base du réel que sur celle de la doxa, j’ai évidemment voté contre ce rapport.