Alors que nous venons de « fêter » les 20 ans d’existence de la zone euro, il est d’autant plus important de faire un bilan critique des politiques menées et mentionnées dans le dernier rapport 2017 de la BCE.
Si la politique de Quantitative Easing a eu un rôle déterminant pour maintenir l’intégrité de la zone euro et offrir un bol d’air aux pays du Sud de l’Europe, les politiques menées ne sont toujours pas suffisantes. Pire, loin d’en appeler à une politique budgétaire expansionniste faite d’investissements qui permettraient de faire converger les pays de la zone euro, le rapport qui nous a été soumis reprend la doxa sur les réformes structurelles qui ont dévasté les économies des pays européens.
Le rapport n’en reste pas là, et entonne des couplets affligeants. Le QE aurait réduit les incitations à la discipline budgétaire, et il serait donc de bon aloi de mettre fin à ce programme de rachat d’actifs pour serrer la ceinture des populations.
J’aurais pu voter en faveur de ce rapport s’il avait mis en avant des solutions au phénomène d’eurodivergence : investissements massifs dans la transition écologique, union de transfert, mise hors marché des dettes d’État par la BCE.