10 ans après la crise financière qui a dévasté l’économie mondiale, l’Union bancaire n’est toujours pas achevée. Les banques de taille systémique n’ont toujours pas été démantelées et menacent nos sociétés par leur instabilité chronique. Et on sait qu’en cas de nouvelle crise, les États seraient obligés de mettre la main à la poche pour socialiser les pertes de la finance. Les promesses sur la réponse à apporter à la crise de 2008 ont donc été trahies.
Les crédits non performants sont encore présents dans des proportions alarmantes dans de nombreux pays. La politique d’austérité a en effet fragilisé l’ensemble des débiteurs en plombant l’activité économique et en précipitant les pays dans la déflation interne. Ce rapport ne fait donc que souligner, malgré lui, l’échec de 10 ans de politique économique néolibérale.
Il faut de vraies réponses à cette situation. Il faut séparer les banques de dépôt et les banques d’investissement. Il faut rompre avec l’austérité, ce qui redressera en définitive les bilans des banques et améliorera la stabilité financière. Et il faut bien sûr réglementer beaucoup plus sérieusement le shadow banking qui est devenu une source de déstabilisation à grande échelle de l’économie mondiale.