À nouveau, « l’affaire Selmayr » est revenue dans nos débats parlementaires. Jeudi 13 décembre, les députés ont condamné la nomination par Jean-Claude Juncker du nouveau Secrétaire Général de la Commission européenne.
Votée à une majorité écrasante, le texte rapporté par Eleonora Evi exprime de la manière la plus limpide les manquements graves qui ont entouré cette décision : « la Commission n’a pas respecté les principes de transparence, d’éthique et d’état de droit dans la procédure utilisée pour nommer Martin Selmayr ». Jean-Claude Juncker a en effet créé de toutes pièces une soi-disant « vacance de poste » suite à la démission, fort opportune, du prédécesseur de Martin Selmayr, puis invoqué « l’urgence » pour passer en force, au mépris de toutes les règles d’examen des candidatures. Cette attitude est inacceptable.
Mais cette fois, nous ne nous contentons pas d’une protestation de pure forme. Il ne s’agit pas simplement d’en appeler à plus de vigilance « la prochaine fois ». Nous exigeons la démission de Martin Selmayr. Il en va de la réputation des institutions européennes et de la confiance que l’opinion publique place en elles. Après l’affaire Santer et l’affaire Barroso, cette affaire est l’affaire de trop.