Le scandale des « enfants volés » dure depuis des années ; les pétitions s’entassent sur le bureau du Parlement européen ; et les manœuvres dilatoires du gouvernement allemand se succèdent sans discontinuer. Il aura fallu attendre la dernière ligne droite de cette législature pour voir enfin les députés se prononcer sur le comportement indigne du « Jugendamt », le service fédéral d’aide sociale à l’enfance.
Des milliers de ressortissants européens, dans l’écrasante majorité des mères, n’ont plus aucun contact avec leur enfant à cause du Jugendamt. En effet, cet organisme tentaculaire, doté d’un budget de 35 milliards d’euros, considère que dans les cas de séparations, il est préférable systématiquement, sans la moindre exception, de confier un enfant à son parent allemand… pour la seule raison qu’il est allemand !
Si les ex-conjoints sont en mauvais termes, le Jugendamt veille scrupuleusement à ce que le parent non-Allemand, assommé de contraintes bureaucratiques, obligé de s’exprimer en allemand même s’il ne le comprend pas, ne revoie jamais son enfant. Le Jugendamt fait vivre un enfer à ces parents, victimes d’une très grave discrimination. Cette résolution a le mérite de jeter un peu de lumière sur leur drame.