Ce texte était empreint de bon sens. Il prenait la mesure des flux migratoires causés par les guerres et les atteintes aux libertés fondamentales. Des milliers de personnes sont contraintes de fuir leur pays car leur vie est directement menacée en raison de leur appartenance à un groupe ethnique ou religieux, de leur opinion politique, des pratiques dictatoriales et totalitaires de certains régimes faillis et corrompus.
Le visa humanitaire pouvait permettre d’accepter l’entrée des persécutés sur le territoire européen, en leur épargnant un chemin d’exil parsemé de dangers, de meurtrissures et de ruine financière. Il offrait une solution concrète pour lutter contre le business de l’immigration clandestine. En s’appuyant sur le réseau diplomatique des Etats membres, cette politique commune aurait sensiblement amélioré l’efficacité de l’accueil des réfugiés.
Hélas, les conditions dans lesquelles le vote des députés a été appelé ont empêché la tenue normale du scrutin. Notre Assemblée a été partiellement empêchée de se prononcer et par ce fait le texte n’a pas obtenu de majorité. Je compte sur le sens des responsabilités du Président Tajani et de son bureau pour réparer cet incident à l’occasion d’une prochaine séance plénière.