Alors que la Roumanie s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne, les attaques contre l’État de droit se sont multipliées dans le pays au cours des derniers mois. Il faut en effet rappeler que 48 procureurs ont été démis de leur fonction par ordonnance, mettant en cause le suivi des affaires sur lesquels ils enquêtaient. D’autre part, le ministre de l’intérieur a demandé la démission du Procureur général.
Le soi-disant gouvernement « socialiste » a par ailleurs modifié sa Constitution afin d’inscrire que le mariage ne pouvait avoir lieu qu’entre un homme et une femme. Il reprend ainsi tous les poncifs réactionnaires pour flatter l’Église orthodoxe et met en cause l’égalité devant le mariage.
À cela s’ajoute le fait que le président du PS, Liviu Dragnea, fait l’objet d’une quête pour avoir détourné 20 millions d’euros de fonds européens et qu’il devrait comparaître bientôt en appel dans une affaire d’emplois fictifs pour laquelle il a été condamné à de la prison ferme en première instance. D’importantes manifestations ont eu lieu en réponse à ces dérives ploutocratiques, mais celles-ci ont été réprimées durement.
Je m’associe donc à cette résolution qui dénonce la situation actuelle et appelle à restaurer l’État de droit en modifiant les lois qui mettent en cause l’indépendance de la justice et les organes de lutte contre la corruption.