Pour rappel, l’affaire « Cambridge Analytica » est une vaste opération de transmission de millions de données personnelles des utilisateurs Facebook vers cette officine, qui les a exploitées afin d’optimiser la publicité électorale de Donald Trump dans les « swing States » lors de l’élection présidentielle américaine de 2016.
Ce faisant, Facebook, dont les dirigeants s’étaient tous prononcés en faveur d’Hillary Clinton, a directement provoqué, pour des raisons mercantiles, la victoire de son adversaire ! Il apparaît que le traitement des données utilisateurs à des fins politiques s’est poursuivi dans d’autres pays, notamment la Grande-Bretagne, aux élections générales de 2017.
Le risque est donc énorme de biaiser la sincérité du scrutin, au moyen de messages soigneusement ciblés sur tel ou tel groupe pour faire basculer le vote ; et n’hésitant pas à recourir aux « fake news » à échelle industrielle.
Il est vital pour nos démocraties de se prémunir contre ses abus. Cela suppose, comme préconisé dans la résolution, d’avancer rapidement vers une législation communautaire sur la vie privée et les communications électroniques, complétant le Règlement Général sur la Protection des Données. Enfin, des mécanismes de sanctions doivent être mis en place à l’encontre des plateformes de réseaux sociaux.