Les griefs contenus dans le rapport présenté par Judith Sargentini sont trop graves, tant par leur nature que par leur quantité, pour empêcher l’approbation à la majorité des deux tiers du Parlement européen, du lancement de la procédure de l’article 7 TFUE à l’encontre de la Hongrie.
Ces manquements portent en effet sur la sincérité des élections, l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption, la protection de la vie privée, la liberté d’expression, la liberté religieuse, la liberté d’association, les droits des minorités, le droit d’asile et la protection des réfugiés.
Si le respect de la souveraineté des Etats est un principe fondamental du droit européen, elle ne saurait l’emporter sur des atteintes aussi nombreuses et répétées à nos valeurs communes. Rappelons que la mise en conformité des législations et des actes de gouvernements nationaux à ces valeurs constitue une condition nécessaire, préalable à toute démarche d’adhésion. Jamais une Hongrie lestée du passif accumulé par le gouvernement de Viktor Orban, n’aurait pu être admise comme Etat-membre de l’Union européenne.
Je forme le vœu que le signal fort envoyé par les représentants des peuples européens sera compris et appliqué dans toute sa sévérité par le Conseil européen.