Très heureux de présenter au Parlement Européen de Strasbourg le travail du grand photographe Michel Thersiquel.
L’idée de consacrer, au Parlement européen de Strasbourg, une exposition, certes modeste, à l’œuvre du photographe Michel Thersiquel m’est venue très tôt.
Peut être parce qu’élu de la circonscription Grand Ouest, qui inclut la Bretagne, son travail m’était familier, lui qui n’a eu de cesse d’exalter une région et des habitants qu’il n’a jamais quittés.
Peut être aussi parce que je me souviens avec précision de la première fois où il m’a été donné la chance de voir un cliché Thersiquel. C’était à Pont Aven en 2007, donc juste après sa mort, je suis entré dans une salle lumineuse et j’ai été littéralement happé par le portrait d’une très jeune fille au regard doux et profond, le front et les joues littéralement mangées par ces éphélides qui lui font comme une constellation sur la peau : ça a été comme un éblouissement.
Mais je crois surtout qu’il est temps de mettre Thersiquel à sa place, celle d’un grand photographe français, dont le regard singulier vous hantera autant que celui d’un Edouard Boubat, un Henri Cartier Bresson, un Lartigue ou un Robert Doisneau, dont la réputation a depuis longtemps dépassé les frontières de l’Hexagone.
Un grand photographe français donc, une œuvre immense (des dizaines de milliers de clichés) d’une grande diversité, dont l’exposition donne ici un trop rapide aperçu : outre l’art du portrait, la recherche quasi conceptuelle (la série sur les galets), la représentation des hommes et des femmes au travail (paysans, ouvriers, artisans, marins pêcheurs), la série des Bigoudens.
Plus d’informations sur l’oeuvre de Michel Thersiquel : http://www.michelthersiquel.bzh/