Une précipitation exceptionnelle a entouré la nomination de Martin Selmayr au poste de Secrétaire Général de la Commission.
Comme l’a révélé la presse et comme s’en sont émus de très nombreux parlementaires et observateurs de notre vie politique, les entorses aux règles et aux usages qu’il convient de respecter pour attribuer un poste d’une telle importance, ont été multiples, répétées, graves.
Il faut faire la lumière sur ces accusations et répondre aux questions légitimes que posent la presse et les parlementaires à leur sujet.
Mais ce qui me désole le plus dans cette affaire, c’est sa dimension politique.
Elle révèle la facilité déconcertante avec laquelle le Président de la Commission s’est autorisé à mépriser la représentation parlementaire en violant les règles relatives au dépôt et à l’audition des candidatures. Il convient de rappeler que la Commission est responsable devant le Parlement et qu’à ce titre elle doit le respecter et lui rendre des comptes.
L’affaire Selmayr révèle aussi les limites atteintes par les logiques politiciennes à l’origine desquelles on retrouve à nouveau, une fois de plus, l’indifférenciation entre la droite et la gauche et ses mille « accords techniques ».