Le Secrétaire général nouvellement réélu du Parti socialiste et ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, a annoncé hier que son parti refuserait de donner son assentiment au CETA, très prochainement soumis à la ratification du Parlement espagnol.
Pedro Sanchez, qui s’est déjà fait remarquer par son louable refus de se coaliser avec la droite conservatrice de M. Rajoy, a pris là encore une position courageuse. Les critiques qui pleuvent sur lui depuis hier ne sont pas sans rappeler celles dont le Wallon Paul Magnette a fait l’objet il y a quelques mois.
La prise de position du leader du PSOE – même si elle se traduira peut-être uniquement par une abstention – achève de démontrer à quel point le CETA n’est pas un accord dont l’Europe a besoin. Elle prouve en outre que les critiques que nous avons portées à son encontre au moment des débats au Parlement européen – sur sa protection injustifiée des investisseurs, sur son incompatibilité avec l’accord de Paris, sur sa philosophie de dérégulation – n’ont toujours pas reçu de réponse convaincante.
Il est sain que les parlements nationaux prennent toute leur part dans les débats sur le CETA – le nouveau parlement français devra en faire autant. Travaillons ensemble, avec tous ceux qui le souhaitent, à l’élaboration d’une nouvelle politique commerciale !