Mes votes à Strasbourg (juin 2017)
Interdiction des pesticides dans les zones écologiques
Demande d’objection à un acte délégué de la Commission européenne
Vote CONTRE (contre l’objection, pour l’interdiction des pesticides)
Il est évident aujourd’hui qu’en dépit des bonnes intentions affichées par l’Union européenne en la matière, les normes sanitaires et environnementales sont encore trop souvent les victimes de groupes de pression industriels.
La Commission avait pris d’elle-même l’initiative d’interdire les pesticides dans les surfaces de culture de légumineuses d’intérêt écologique. En raison d’une majorité conservatrice rétrograde sur la transition des méthodes agricoles, la commission agriculture du parlement Européen souhaitait s’opposer à cette interdiction. Le Parlement devait s’exprimer en plénière et, conformément à mes convictions en la matière, j’ai rejeté l’objection de la commission Agriculture afin de sauvegarder l’interdiction des pesticides sur ces surfaces d’intérêt écologique. Ces surfaces représentent 8% des terres arables en Europe, cette proportion doit désormais être portée bien plus haut.
Bilan de la mise en œuvre du Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI)
Rapport FERNANDES-BULLMANN
Vote POUR
Le Plan Juncker, à travers le Fonds européen pour des Investissements Stratégiques, constitue l’une des rares réalisations de la Commission Juncker qui s’inscrit dans une stratégie d’Europe de la relance, que les progressistes appellent de leurs voeux depuis de longues années.
Le rapport Fernandes-Bullman est la réalisation du contrôle parlementaire que le Parlement européen a obtenu lors de la négociation du Plan Juncker. Il fait le point sur l’octroi des 16 milliards de garanties de prêts du FEIS, un an après son lancement.
Le rapport souligne, c’est important, que le multiplicateur a fonctionné puisque chaque euro de projet garanti a engendré 14 euros d’investissements privés supplémentaires, et que le Fonds approuve des projets à la vitesse prévus. En particulier, le volet PME est un franc succès. Nos priorités en tant que sociaux-démocrates y sont rappelées : la prolongation du Plan Juncker, le doublement de ses moyens, une meilleure répartition géographique et thématique des projets, une aide à l’internationalisation des PME, et l’arrêt immédiat de certaines pratiques de la BEI, gestionnaire du fonds, qui finance certains projets utilisant des paradis fiscaux.
Ambitieux et exigeant pour la suite de cette politique d’investissement, j’ai voté en faveur du texte.
Résolution sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du pacte sur la durabilité au Bangladesh
Rapport LANGE, KARIM, au nom de la commission INTA
Vote POUR
L’effondrement du Rana Plaza, immeuble de neuf étages abritant cinq ateliers de confection textile en plein cœur du Bangladesh, qui a causé la mort de 1138 ouvriers, a durablement marqué les consciences : la saine indignation des consommateurs a précipité l’introduction de mesures fortes.
Première de ces mesures, l’Union européenne a pris la tête d’une grande coalition internationale, réunie autour d’un « Pacte sur la durabilité pour le Bangladesh ». L’objectif de cette structure était de permettre, à travers une plus grande responsabilisation des autorités locales et des multinationales de l’habillement, d’accroître la sécurité des travailleurs ainsi que de permettre une amélioration de leur condition sociale.
Si, sur le premier volet, la situation s’est améliorée, le niveau de protection sociale et syndicale des travailleurs bangladais demeure inquiétant : le salaire minimum atteint péniblement les 67 dollars mensuels et les manifestations pour une meilleure rémunération sont systématiquement réprimées – avec emprisonnement de dirigeants syndicaux à la clef. J’ai soutenu ce rapport qui appelle instamment le gouvernement bangladais à respecter ses engagements, sous peine de sanctions, et les acteurs privés européens à intensifier leurs efforts, sans quoi un véritable devoir de vigilance devra être inscrit dans le droit communautaire.