Après des mois d’atermoiements, des mesures de défense commerciale avaient finalement été érigées mais la part de marché des fabricants européens avait plongé, et des milliers d’emplois avaient été détruits.
Il semble pourtant que plusieurs gouvernements européens soient prêts à encourager un nouveau démantèlement de l’industrie solaire de l’UE. Malgré la pression d’une coalition d’eurodéputés qui – à grand renfort d’arguments fallacieux voulait faire croire que la levée des droits anti-dumping sur les panneaux solaires chinois permettrait d’accélérer la transition énergétique en Europe – la Commission européenne a récemment choisi de prolonger les mesures anti-dumping votées en 2013. Cela n’a pas été du goût de 18 États-membres qui, selon des informations du journal Politico, auraient lancé une procédure d’appel.
J’attends de la Commission européenne qu’elle tienne bon face à cette offensive téléguidée par le gouvernement chinois – qui ne cherche qu’à diviser les Européens – depuis Pékin. La transition énergétique est non seulement compatible avec la sauvegarde de l’industrie européenne, mais également un formidable vecteur de création d’emplois, à condition que l’Europe sache se protéger de la concurrence déloyale.