En soutenant très majoritairement le rapport que j’ai porté (540 pour ; 29 contre ; 52 abstentions), le Parlement européen a démontré, sans ambiguïté, la force et la sincérité de son engagement vis-à-vis de la Jordanie.
Ce pays, l’une des premières victimes collatérales du chaos syrien, demeure l’un des rares pôles de stabilité politique de la région, malgré les graves difficultés économiques et sociales qu’il endure, et qui laissent un taux de chômage élevé, un budget exsangue et des services publics saturés.
À tous ces défis, se rajoute celui, considérable, d’accueillir des centaines de milliers de réfugiés syriens (on avance le chiffre d’1.4 millions), un défi que la Jordanie, encore une fois, affronte avec dignité et humanité.
Dans cette situation exceptionnelle, le minimum que l’on attend de l’Union européenne est qu’elle apporte un secours aux Jordaniens. Un des instruments pour aider la Jordanie – mais certainement pas le seul : la Commission peut par exemple travailler à l’allègement de sa dette – est de lui proposer des prêts à taux avantageux, à travers le mécanisme d’assistance macro-financière (AMF).
Soutenu par la quasi-intégralité de mes collègues de la commission du Commerce international, je me suis battu auprès de la Commission européenne et du Conseil pour augmenter le montant – initialement fixé à 200 millions d’euros – accordé à la Jordanie au titre de cette aide d’urgence.
Nous sommes finalement parvenus à un compromis que j’estime acceptable : une fois cette première opération de 200 millions effectuée, la Commission s’est engagée à introduire, en 2017, une nouvelle proposition d’AMF d’un montant égal ou supérieur à 200 millions d’euros.
L’unanimité autour de cette solution, modeste mais qui aura des effets concrets sur le terrain, fait honneur au Parlement européen, car c’est cela que les Jordaniens attendent de nous.