Communiqué de presse d’Edouard Martin et d’Emmanuel Maurel
Députés européens, Membres de l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen
Alors que se tient aujourd’hui à Bruxelles, à l’initiative des sidérurgistes européens, une journée d’action pour la sauvegarde du secteur de l’acier, la Commission a finalement rendue publique sa proposition sur le dossier dit « du Statut d’économie de marché de la Chine ».
Ce texte ne nous satisfait pas : il ne reprend aucune des préconisations que nous, parlementaires européens, avions formulées conjointement, tout au long de l’année, en partenariat avec les organisations syndicales, les organisations patronales, ainsi que le Comité des régions et le Comité économique et social européen.
Tandis que la Chine est toujours loin de remplir les cinq critères définissant une « économie de marché », la proposition de la Commission aura pour effet de faire peser la charge de la preuve sur les industriels européens. Il leur reviendra, sans accès transparent à l’information, de démontrer que les opérateurs chinois se rendent coupables de dumping. C’est mission impossible.
Avec cette proposition, la Commission annihile tous nos efforts – et même les siens – pour renforcer les instruments de défense commerciale de l’UE et met en danger des millions d’emplois en Europe.
La Commission a cédé face à la Chine. Pourquoi ? Que cache cette position qui ne convient qu’à la Chine ?
Il revient au Parlement de rétablir la situation afin de défendre nos emplois et notre tissu industriel mis à mal par le dumping chinois.