La banane européenne menacée

COMMUNIQUE DE PRESSE

Face au nouveau tarif douanier dont va bénéficier l’Équateur, les eurodéputés demandent à la Commission européenne de mieux protéger la banane européenne.

banane_peBruxelles – Alors que l’Équateur négocie actuellement avec l’Union européenne un tarif douanier à la baisse pour exporter ses bananes au sein du marché communautaire, la Commission du Commerce international du Parlement européen s’est exprimée aujourd’hui , à une large majorité (33+, 1 abst.), en faveur d’une modification du règlement sur le mécanisme de stabilisation pour la banane, créé lors des négociations commerciales entre l’UE et les pays de la Communauté Andine (Colombie, Équateur et Pérou), et ce, afin de mieux protéger les producteurs de banane des régions ultrapériphériques.

« Nous refusons que la Commission européenne jette en pâture nos producteurs d’outre-mer face à la concurrence international » souligne Louis-Joseph MANSCOUR, porte-parole des socialistes pour les régions ultrapériphériques. « Nous demandons un renforcement des mesures protectrices existantes face à ces gros producteurs de bananes, qui ne respectent pas les normes sociales et environnementales européennes et par conséquent bénéficient de coûts de productions dérisoires comparés à la banane antillaise.”

« L’actuel mécanisme de stabilisation pour la banane, n’a jamais été appliqué », relève pour sa part Emmanuel MAUREL, membre de la Commission du Commerce international : « Ce mécanisme prévoyait pourtant de pénaliser certains pays producteurs de bananes d’Amérique latine, qui auraient dépassé leurs seuils d’exportation sur le marché communautaire. Avant de se féliciter : « avec le vote d’aujourd’hui nous disposons d’un mandat fort pour négocier avec le Conseil et la Commission, puisque Le Parlement souhaite que le tarif préférentiel concédé aux pays Andins soit automatiquement suspendu, dès que les importations de bananes en provenance de ces pays dépasseront un certain seuil.»

“Nous demandons à la Commission de mieux soutenir la banane antillaise face à cette banane « low cost » qui inonde le marché européen, résume Eric ANDRIEU, Vice-président de la Commission Agriculture du Parlement européen. Avant d’ajouter : « Nous prenons date avec la Commission, qui prépare actuellement une révision du POSEI (Programme d’Options Spécifiques à l’Éloignement et l’Insularité), afin qu’une réflexion s’engage rapidement pour compenser financièrement les éventuelles pertes de marchés que pourraient subir nos producteurs. »

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