Emmanuel Maurel, député européen socialiste, propose d’élargir le modèle français de la lutte contre le gaspillage alimentaire au reste de l’UE.
Et si la solution au gaspillage de nos aliments venait de l’Europe ? C’est en tout cas la proposition d’Emmanuel Maurel, député européen socialiste, faite sur sa plate-forme participative baptisée, «Europe des projets». S’inspirant de la loi Garot promulguée en janvier 2016 en France, ce dernier estime qu’il est possible «d’œuvrer à la transformation des denrées non-consommées – notamment les invendus alimentaires des supermarchés – en ressources».«Conformément au cycle hiérarchique de la lutte antigaspillage, ces invendus doivent être destinés prioritairement aux associations de lutte contre la faim et autres soupes populaires, dont beaucoup manquent de dons alimentaires, poursuit-il. À défaut, si leur état de péremption ne permet pas une consommation humaine, les denrées non-consommées peuvent toujours servir à l’alimentation animale ou aux cultures maraîchères.»
L’eurodéputé marqué à l’aile gauche du PS détaille ainsi l’objectif d’une«directive antigaspi» : «diminuer de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025». Pour cela, Maurel propose «trois types de dispositifs» : «des indicateurs communs de mesure du gaspillage, des outils de financement pour les actions « antigaspi », des objectifs de redistribution des invendus alimentaires». Pour ce dernier, l’élu du Grand-Ouest souhaite «rendre obligatoire, pour les supermarchés de plus de 400 mètres carrés, la signature de conventions avec des associations de lutte contre la faim pour la redistribution de leurs invendus alimentaires». Mais un simple eurodéputé n’a pas la possibilité de déposer une directive : il faudrait, pour cela, que la Commission européenne reprenne cette idée dans son paquet «économie circulaire». Mais, regrette Maurel, «ce projet», «maintes fois retardé» dispose de«contours […] flous» et, dit-il, «semble privilégier un partage de bonnes pratiques dépourvu de force contraignante».
A retrouver sur le site de Libération
Retrouver la proposition sur le site Europe des Projets