« Attribution du statut d’économie de marché (SEM) à la Chine : l’UE n’y est pas obligée et n’y a pas intérêt »

Photo CP blogCommuniqué de presse d’Emmanuel Maurel, Edouard Martin et David Borrelli (eurodéputés) :

L’hiver arrive-t-il pour les industries européennes ? Ce mardi 12 janvier 2016 au Parlement européen, les eurodéputés Maurel, Borrelli et Martin ont organisé une conférence destinée à échanger sur la potentielle reconnaissance par l’UE de la Chine comme économie de marché, et sur les conséquences industrielles qu’induirait une telle décision. Celle-ci a réuni un échantillon d’eurodéputés des commissions du Commerce international et de l’Industrie, ainsi qu’un panel d’intervenants extérieurs, composé d’experts, de représentants syndicaux et d’industriels.

Emmanuel Maurel, membre titulaire de la commission INTA et membre suppléant de la Délégation pour les Relations avec la Chine a affirmé durant la conférence :

« Il est grand temps que l’Union européenne cesse de faire preuve de naïveté en matière de commerce international : la concurrence chinoise souligne l’impérieuse nécessité de défendre les travailleurs européens contre tous les types de dumping. Comme les experts et les députés l’ont répété pendant la conférence, la Chine ne remplit pas les critères d’une économie de marché. Ainsi, elle ne devrait pas être reconnue comme telle, ni de manière automatique, ni de manière unilatérale.

David Borrelli, vice-président du groupe EFDD, membre titulaire des commissions INTA et ITRE a pour sa part souligné :

Le principal problème d’une attribution du SEM à la Chine a à voir avec la volonté implacable des autorités chinoises de permettre à leurs industries de vendre leurs surcapacités à l’étranger et à prix bradés. La Commission européenne est bien consciente de ce qui est en jeu et devrait aller plus loin dans la lutte contre ce problème au lieu de discuter dans des salles secrètes. Nous devrions nous poser la question de savoir qui sont les gagnants de la reconnaissance du statut d’économie de marché à la Chine, tant d’un point de vue géographique qu’industriel.

Edouard Martin, membre titulaire de la Commission ITRE et membre suppléant de la commission EMPL a précisé au cours de la conférence :
 » Nous ne serons jamais suffisamment concurrentiels face à des travailleurs avec moins de droits, face à un pays qui ne respecte aucune règles fiscales, environnementales ou sociales. Ainsi, demander aux entreprises européennes d’être aussi « compétitives » que les entreprises chinoises n’est pas possible. Et le plus important est que nous ne souhaitons pas sacrifier notre modèle« .

Les trois députés co-organisateurs ont conclu et réaffirmé:
« Nous soutenons le commerce international mais sa condition devrait être une concurrence équitable pour tous les acteurs économiques. La crise industrielle que traverse actuellement l’Europe illustre que l’emploi en Europe souffre d’une concurrence déloyale. Il est à présent temps pour chacun de prendre ses responsabilités de manière à garantir le future des industries européennes« .

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