A l’issue de son sommet exceptionnel du 23 avril dernier, le Conseil européen a annoncé le triplement des fonds alloués à l’agence Frontex pour mener ses opérations Triton et Poséidon. Devant le Parlement européen, le président du Conseil européen, M. Tusk, s’est félicité de cette mesure, censée permettre à Frontex de mener des opérations de sauvetage d’une ampleur similaire à celle de l’opération « Mare Nostrum », organisée par les gardes-côtes italiens.
Pourtant, quelques jours auparavant, le directeur de Frontex, M. Leggeri, déclarait que secourir les migrants en danger ne devait pas être la priorité des patrouilles maritimes de Frontex. De la même manière, douze Etats-membres ont annoncé qu’ils ne partiperaient pas à l’opération Triton. Surtout, il semble que la zone de recherche et de sauvetage n’ait pas été élargie à la haute mer, où la majorité des naufrages ont lieu.
Compte tenu de ces réserves, le Président du Conseil européen peut-il m’affirmer que les navires mobilisés pour l’opération Triton seront en mesure de sauver des vies humaines, dans une mesure comparable à l’opération Mare Nostrum, en cas de naufrage en pleine mer ?