Remise des tablettes numériques au CFA AFORP

Je suis très heureux de pouvoir participer à cette première remise des tablettes numériques connectées aux apprentis (et aux formateurs) du CFA de l’AFORP. Vraiment. Et ce, pour plusieurs raisons.

D’abord pour valoriser l’action, l’initiative d’un CFA dynamique et innovant. Un CFA qui a su construire et développer une relation d’exigence et de confiance autant avec ses entreprises que ses jeunes.

Le Bourget-20140110-00772Un CFA qui a adhéré au dispositif qualité, qui lui permet aujourd’hui de faire bénéficier ses apprentis de tablettes numériques connectées, mais qui lui permet depuis plusieurs années de travailler sur l’anticipation des situations de travail par la formation. Avec des résultats éloquents à la clé : sur les presque 300 jeunes de l’AFORP concernés, le taux de rupture est tombé à 4,4% suite à 5 ans de démarché qualité. C’est, je pense, assez marquant non ?

Et lorsqu’on prend les 10 000 jeunes concernés sur l’IDF, ce taux de rupture est passé en 5 ans de 20% à 8,4%. C’est près de 1 000 ruptures de contrat d’apprentissage évitées par an ! C’est déjà une sacrée victoire dans la lutte contre le décrochage scolaire et professionnel qui touche toujours plus durement notre jeunesse.

Si nous avons choisi de co-financer 451 tablettes numériques pour les apprentis du CFA de l’AFORP, c’est toujours dans cette dynamique : leur permettre, en permanence, de faire le lien entre leur formation et leur travail en entreprise.

Je souhaite rendre hommage au président et au directeur de l’AFORP d’avoir pris le risque de se lancer dans cette expérimentation au service des jeunes et des entreprises. Une expérimentation qui concerne au total, 28 CFA franciliens et 4 133 apprentis qui sont dotés de tablettes numériques cofinancées par la Région Ile-de-France et les CFA eux-mêmes (packs comportant une tablette numérique, un abonnement et un service de suivi).

Nous le savons maintenant, c’est la proactivité du jeune et la qualité de ce lien qui améliorent réellement l’efficacité de l’alternance. Et c’est ce qui permet de construire une relation « gagnant/gagnant » entre les jeunes et les employeurs. 

C’est comme cela que l’apprentissage devient une voie d’excellence, par la qualité de l’alternance qu’il produit, grâce à une articulation toujours plus étroite entre les besoins spécifiques du terrain et les apports théoriques et fondamentaux de la formation. C’est ce à quoi servent ces tablettes numériques. J’y reviendrai.

Je souhaite également souligner le travail exemplaire que nous avons mené jusqu’ici avec nos partenaires que sont les entreprises françaises qui se sont lancées dans l’aventure avec nous : SFR, ARCHOS, ASYSTEL/ECONOCOM, MOBILIS. Nous avons mis six mois, jour pour jour, entre le premier courrier adressé aux opérateurs téléphoniques pour les inviter à participer à ce projet et la remise en main propre des tablettes à des apprentis et des formateurs, aujourd’hui au CFA de l’AFORP.

Six mois d’un partenariat pour le moins efficace et fructueux avec les partenaires réunis aujourd’hui ici, dans le cadre d’une modalité juridique pleine d’avenir : l’appel à manifestation d’intérêt. C’est-à-dire la possibilité pour des opérateurs privés de participer financièrement, de co-financer une politique publique en proposant des tarifs en-deçà de ceux du marché. Et ça marche, la preuve !

Je souhaite que la suite de cette expérimentation se déroule dans cette même dynamique. Une expérimentation ambitieuse et innovante dont la réussite passe maintenant par un accompagnement pertinent, renforcé s’il le faut, de ses utilisateurs.

En ce qui concerne les équipes pédagogiques, plusieurs réunions sont calées dès la semaine prochaine dans ce sens pour sécuriser l’usage des tablettes. Pour ce qui est des jeunes, nous avons développé une application dédiée : « Filme ton job » qui sera présentée juste après par l’ANAF. Une application emblématique du sens que la Région veut donner aux tablettes numériques connectées : accompagner les jeunes qui souhaitent prendre du recul sur leurs pratiques en entreprise, les améliorer au CFA, en faire des leviers concrets pour l’envie d’apprendre.

Vous l’aurez compris, pour nous, les tablettes doivent avoir cet effet levier sur la qualité de l’alternance : renforcer la capacité des apprentis à obtenir des activités toujours plus formatrices en entreprise. C’est ça l’objectif de l’alternance proactive que nous portons à la Région Ile-de-France.

Une expérimentation que je veux exemplaire qui s’inscrit dans un double objectif politique : celui de la sécurisation du parcours de formation pour les jeunes, et celui de l’attractivité de l’alternance pour les entreprises. Je suis persuadé que nous pourrons l’atteindre. La Région sera quoiqu’il en soit au rendez-vous pour accompagner les équipes de CFA, les jeunes et les entreprises qui veulent s’inscrire dans cette voie. Une voie qui traduit en acte le leitmotiv du Président Huchon en matière d’apprentissage, et que je fais mien : « pas de développement quantitatif sans développement qualitatif ».

Je vous remercie.

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