Une réforme fiscale de gauche est possible et nécessaire

Retrouvez une contribution au débat ouvert par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault autour de la “remise à plat” globale de la fiscalité dans notre pays. Présentée ce matin lors d’une conférence de presse par Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj, Daniel Vasseur et moi-même, elle est portée par les parlementaires Maintenant la Gauche dans la lignée de leur travail passé et notamment des amendements au PLF défendus avec d’autres membres des groupes socialistes de l’Assemblée et du Sénat.

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En annonçant la « remise à plat » des prélèvements obligatoires, le gou­vernement de Jean-Marc Ayrault s’engage à mettre en œuvre une des princi­pales promesses du candidat Hollande : la réforme fiscale.

Depuis des années, les socialistes dénoncent, à juste titre, la complexité et le ca­ractère injuste de la fiscalité française. Depuis des années, la gauche plaide pour un rééquilibrage entre hauts revenus et catégories modestes, entre impôt direct et impôt indirect, entre la taxation du travail et celle du capital, entre celle des grands groupes et celle des petites entreprises. Depuis des années, nous n’avons de cesse de déplorer l’empilement de mesures contradictoires ou clientélistes et la multiplication injustifiée des niches fiscales.

Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de mener à bien cette grande réforme tant attendue. Celle qui permettra de concilier justice sociale et efficacité écono­mique et favorisera le travail au détriment de la rente. Celle qui saura redonner à l’impôt progressif sur le revenu sa place centrale et rendra du pouvoir d’achat aux plus défavorisés. Celle qui garantira la pérennité de nos services publics et de notre protection sociale tout en préparant l’indispensable transition écolo­gique. Celle qui nous permettra de nous engager résolument dans la transition énergétique et écologique, dans le but de préserver l’environnement et les res­sources naturelles.

Notre document, riche en propositions concrètes, se veut une contribution au débat actuel. Il ne méconnaît pas les difficultés du moment mais il refuse la logique qui consisterait à subordonner la réforme fiscale à la baisse des dé­penses publiques, ce qui reviendrait à reprendre d’une main ce que l’on donne de l’autre, ou encore à la subordonner à l’impératif catégorique, en vérité très contestable, de la « baisse du coût du travail » financée par les classes moyennes et populaires. Au contraire, il s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale, ce­lui de la relance de l’activité par l’investissement et le pouvoir d’achat.

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