Dans un contexte de grave crise économique et sociale, la majorité de gauche du Conseil régional a adopté, le 14 février dernier, un rapport important pour l’emploi des jeunes en Ile-de-France.
Cette délibération est l’aboutissement d’un long processus où le temps nécessaire a été pris pour évaluer, réfléchir, concerter. Nous répondons ainsi à la principale préoccupation des Franciliens : l’emploi, et plus particulièrement l’emploi des jeunes. Nous avons dans notre Région 60.000 chômeurs de moins de 26 ans. Nous observons les phénomènes d’exclusion du marché du travail et de désocialisation que cela entraîne, notamment pour ceux qui n’ont pas le cursus leur permettant d’accéder facilement à l’emploi. Mais dans cette période de crise, la contraction de la demande provoque aussi une aggravation du chômage des jeunes diplômés.
Il ne nous était donc pas possible de voir cette situation empirer sans rien faire. La majorité régionale a pris ses responsabilités, à l’occasion du vote du budget, en dégageant les marges de manœuvres financières nécessaires pour faire plus d’emplois tremplin et aider le Gouvernement à réussir son pari très ambitieux de 14.000 emplois d’avenir dès 2013 en Ile-de-France.
L’Assemblée régionale a donc décidé, à une très large majorité (seule l’UMP a voté contre) de co-financer 5000 emplois d’avenir. Au regard du nombre total de chômeurs dans notre Région, bien sûr ce n’est pas assez. Mais si l’on compare ces chiffres avec ceux du chômage des jeunes, alors on peut avoir une appréciation positive et voir avec satisfaction que le Conseil régional prend à bras le corps la lutte contre le chômage des jeunes et notamment des moins qualifiés. Cela sans même avoir une vue exhaustive de ce que nous faisons pour l’insertion professionnelle des jeunes Franciliens, qui grâce à l’effort de la Région sont 100.000 en apprentissage et 20.000 dans les dispositifs d’insertion, de pré-qualification et de qualification.
5000 emplois d’avenir, c’est autant de familles qui seront moins inquiètes pour l’avenir de leurs enfants.
C’est d’autant plus concret que sur les Emplois d’avenir, nous n’avons pas qu’une obligation de résultat, nous avons aussi une obligation de moyens.
Qualitativement, les emplois d’avenir sont un dispositif extrêmement exigeant, où la formation professionnelle qualifiante et/ou certifiante du jeune bénéficiaire, revêt une dimension nouvelle et accrue.
Dès aujourd’hui, nous lançons une démarche de mobilisation et de contractualisation avec les acteurs impliqués dans le dispositif, tout particulièrement sur la formation des salariés.
Les élus ont approuvé une convention avec l’Etat, qui avec un schéma d’orientation régional des emplois d’avenir. La Région mobilise ses dispositifs de droit commun, notamment Avenir Jeunes et notre partenariat avec les Missions locales, pour mettre les jeunes en situation d’occuper les emplois proposés par les associations et le secteur de l’économie sociale et solidaire.
Nous allons également revoir nos conventions avec les Organismes Paritaires Collecteurs Agréés, pour lancer les programmes de formation qualifiante et certifiante des jeunes en emplois d’avenir pendant leur temps de travail et prévoir les ressources nécessaires à la mise en place du tutorat.
Sur ce terrain là également, les groupes de la majorité régionale ont été d’un appui déterminant, en augmentant substantiellement le budget de la formation. Nous sommes en mesure de dire que chaque emploi d’avenir embauché en Ile-de-France par les associations et l’économie sociale et solidaire pourra bénéficier d’un parcours de formation de 750 heures sur les 3 premières années d’exécution de son contrat de travail.
Au-delà des emplois d’avenir, le rapport voté le 14 février redéfinit notre politique de l’emploi aidé. Nous maintenons notre dispositif « emplois tremplin », qui bénéficie aux associations comme aux structures d’insertion (chantiers écoles, chantiers d’insertion, etc…). Pour une meilleure complémentarité avec les dispositifs gouvernementaux, les emplois tremplin seront destinés à des publics plus âgés (chômeurs jusqu’à 45 ans) et plus qualifiés.
Emmanuel MAUREL