J’ai introduit aujourd’hui un atelier des Assises franciliennes de la coopération et de la solidarité internationale en revenant sur la politique régionale d’insertion professionnelle dans ce domaine.
« Nous avons développé depuis 2006 une politique régionale forte intitulée « Développement d’une politique de mobilité internationale », renouvelée lors de la séance du Conseil régional d’avril 2008.
Cette politique s’appuie sur 3 grands principes transversaux à l’ensemble des dispositifs de mobilité de la Région :
La mobilité internationale doit assurer une progression dans le parcours de formation et d’insertion ;
Les jeunes en difficultés d’insertion sociale et professionnelle doivent bénéficier de la politique de mobilité européenne et internationale ;
La politique de mobilité doit s’associer à la politique européenne et internationale de la Région en participant à la coopération décentralisée.
Grâce à la Région, les CFA peuvent présenter un plan d’action annuel pour une année scolaire et prévoir différents types d’actions à l’international (séjours collectifs, stages individuels en entreprise, regroupements professionnels et sections d’aide à la mobilité européenne)
Pour 2010/2011, cette politique a concerné 78 CFA et 9 341 apprentis en ont bénéficié, soit 11.5% des apprentis franciliens pour un budget de 4,7 millions d’euros. Il s’agit d’une augmentation de plus de 60% des bénéficiaires en 4 ans, qui sont autant des apprentis du secondaire que du supérieur.
La Région a mis en place en 2008 avec EUROSTART un dispositif innovant qui peut s’apparenter à un Erasmus des apprentis et qui vise 2 objectifs :
– Développer la mobilité européenne des apprentis sur de plus longues périodes : 1 année consacrée à la mobilité alors que les périodes de mobilité des apprentis ne dépassent généralement pas 3 semaines dans 90% des cas.
–
– Créer une passerelle entre deux diplômes et deux apprentissages : Eurostart permet ainsi de rendre plus fluide l’effet filière, hausser les niveaux de qualification et garantir une meilleure insertion professionnelle.
Cette année scolaire à l’étranger se compose de plusieurs étapes : d’abord une préparation de 2 mois au CFA avec une préparation linguistique, interculturelle et au futur poste de travail. Ensuite, les apprentis passent mois en entreprise à l’étranger. Et à leur retour ils bénéficient de 2 mois de complément de formation au CFA, pour pérenniser les acquis et préparer la signature d’un nouveau contrat d’apprentissage et l’entrée dans le niveau supérieur. Le financement de ce dispositif innovant est assuré par la Région et la commission européenne.
Les demandeurs d’emploi et les jeunes en missions locales sont eux plus de 1000 par an à pouvoir bénéficier de la politique de mobilité internationale de la Région à travers 4 dispositifs : Mobil’Access, le Programme Leonardo cofinancé avec la commission européenne, le Programme Eurodyssée mis en place par l’Assemblée des Régions d’Europe et les échanges dans le cadre des accords de coopération de la Région avec Hanoi au Vietnam ainsi que le Québec.
Si on veut tirer un bilan de notre politique, on peut sans fausse modestie dire qu’il est très largement positif pour les publics en formation (apprentis et demandeurs d’emploi).
La durée des séjours est comprise essentiellement entre 3 et 6 mois et permet ainsi d’obtenir une expérience professionnelle consolidée à l’étranger. Et enfin, très important, à la fin du séjour, les bénéficiaires sont 25% en formation et surtout 52% en emploi.
On le voit, l’expérience professionnelle des jeunes et des moins jeunes à l’étranger représente en effet un vrai levier pour leur insertion professionnelle, une vraie plus-value dans leur parcours.
Ces résultats confortent nos choix. Nous continuerons à privilégier la démocratisation de l’accès à l’international. C’est un principe fondamental de notre politique et elle donne des résultats probants. »
Seul le prononcé fait foi