Retrouvez ici les passages clés du discours d’accueil que j’ai prononcé aujourd’hui à la Région au nom du président Jean-Paul Huchon.
« Cette manifestation, qui se déroule dans le cadre des 50 ans de l’installation de la Délégation générale du Québec à Paris n’aurait pas pu trouver meilleur lieu d’accueil.
En effet, si les Régions françaises, sont des acteurs clef de la mobilité des jeunes, cela est particulièrement vrai pour la Région Ile-de-France. Nous y consacrons un budget très important et en forte évolution. Il était de 21 millions pour 13 886 bénéficiaires en 2008, il est de près de 30 millions € pour 21 761 bénéficiaires en 2010.
La mobilité des apprenants est développée dans le cadre de la compétence régionale d’apprentissage et de formation professionnelle des jeunes et des adultes, mais aussi dans le cadre d’une politique volontariste (étudiants, lycéens, jeunes en insertion) et innovante (Eurostart pour la mobilité longue durée des apprentis).
C’est la raison pour laquelle, quels que soient les publics concernés (apprentis, jeunes demandeurs d’emplois, étudiants, lycéens…), la Région a mis en place une politique combinant aide individuelle et soutien aux projets d’établissements. Pas seulement pour les étudiants mais pour l’ensemble de la jeunesse.
Si nous le faisons, c’est que la mobilité des jeunes revêt, pour nous, plusieurs intérêts stratégiques.
Une meilleure insertion professionnelle des jeunes : les jeunes qui ont suivi une période d’études à l’étranger ont une valeur ajoutée à l’embauche ;
Le développement de la compétitivité économique du territoire : une entreprise qui recrute des jeunes ayant suivi des parcours européens ou internationaux est en meilleure position pour affronter les marchés internationaux ;
Le développement de la citoyenneté européenne et des compétences interculturelles, particulièrement utiles dans une région telle que l’Ile-de-France ;
L’internationalisation et la modernisation des systèmes d’éducation et de formation : la mobilité entrante et sortante est l’occasion pour les établissements de formation de nouer des partenariats structurés avec leurs homologues étrangers et de faire évoluer leur pédagogie, voir leur structure, au contact des « bonnes pratiques » identifiées ailleurs.
Parmi toutes les actions que nous menons en matière de mobilité, le Québec tient une place à part. Nous avons, avec le Québec, une vraie tradition de partenariat et d’échange qui ne s’est jamais démentie. Un partenariat qui s’est formalisé à travers la signature d’une convention avec l’Office franco-québécois pour la jeunesse depuis maintenant 5 ans. Un partenariat qui permet de faire partir chaque année au Québec entre 150 et 200 Franciliens grâce aux soutiens financiers de l’OFQJ et de la Région.
Aujourd’hui avec l’OFQJ, nous souhaitons renouveler et faire évoluer notre collaboration. Pour 2012, l’idée est d’intégrer le programme de mobilité vers le Québec dans une stratégie plus globale, pour une meilleure lisibilité de la démarche de mobilité internationale de la région. Le programme OFQJ s’intitulera désormais « Mobil’Québec » et viendra rejoindre les dispositifs « Mobi’Asie » et « Mobil’Access ». Nous espérons ainsi non seulement donner une identité plus forte aux échanges en direction des jeunes et des entreprises partenaires, mais aussi mieux répondre aux besoins réels des participants qui seront 165 pour 2012.
Je ne sais pas si la participation du vice-président sera inscrite dans la convention renouvelée, mais je compte bien me rendre au Québec l’année prochaine pour rencontrer les bénéficiaires de ce programme et échanger avec nos amis québécois sur les politiques et les pratiques en matière d’insertion et de formation professionnelle.
D’autant plus qu’en 2012, les deux axes privilégiés pour renforcer la lisibilité de l’action et consolider les réseaux de coopération de la région avec le Québec seront : L’innovation sociale et l’insertion. Je sais que les professionnels et les politiques de la Belle Province savent faire preuve d’innovation dans ce domaine. Je pense que nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres. Je suis convaincu que nous avons besoin d’être innovants en matière d’insertion professionnelle pour mieux répondre aux besoins des Franciliens à la recherche d’une formation ou d’un emploi.
Nous avons une obligation d’innovation. J’espère que cette rencontre permettra de valoriser et d’échanger nos bonnes pratiques respectives de part et d’autre de l’Atlantique.»
Seul le prononcé fait foi