Voici un extrait de mon propos en conclusion des travaux de cette rencontre à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense.
« La question, c’est : « quelle formation professionnelle pour quel projet de société ? ». C’est en tentant de répondre à cette question que cette loi a, à mon avis, puisé toute sa force et sa pertinence. Et aujourd’hui les problématiques sont les mêmes qu’il y a 40 ans.
Si la formation est encore et toujours à la fois un potentiel levier de développement économique et social, elle est également un potentiel levier de sécurisation des parcours et de développement personnel, son efficacité dépend largement de facteurs et de politiques qui se situent à un autre niveau. Mais encore faut-il que ce levier soit activé.
A tous ceux qui en appellent à un nouveau type de développement économique, social et environnemental, et j’en fais partie, il ne pourra voir le jour sans un investissement sans précédent dans le développement personnel et professionnel des individus.
La formation, nous dit la loi Delors ce n’est pas une charge, c’est une obligation, nationale qui plus est. La formation n’est pas un coût, c’est un investissement.
Les raisons de la crise que nous connaissons, elles sont à chercher du côté de la répartition des richesses. Le système en crise c’est celui de la financiarisation. C’est la faillite d’une politique qui privilégie le développement de la finance au dépend de celui des femmes et des hommes. Tant qu’on ne remettra pas l’humain au centre de notre économie, la crise continuera à s’aggraver. C’est la raison pour laquelle, il faut plus que jamais investir dans les femmes et les hommes qui créent la richesse du pays.
C’est tout le sens de nos politiques à la Région de mettre l’être humain au centre (transports, logement,…) et en ce qui concerne ma charge de vice-président à la formation professionnelle, à l’apprentissage, à l’alternance et à l’emploi, c’est bien le développement, l’épanouissement professionnel qui est au centre de mon action. Et ce développement professionnel, il passe sûrement par la sécurisation des parcours professionnels mais évidemment par la qualité des emplois. En tant que telle la formation n’est pas la solution à la crise. Mais elle en est une condition essentielle. »
Seul le prononcé fait foi