Pendant que Sarkozy amuse la galerie avec ses shows à l’américaine et ses appels tonitruants à la rupture, la droite continue le sale boulot. Les moulinets du président de l’UMP ne sauraient faire oublier les mauvais coups du gouvernement.
Le « rythme des réformes » villepinistes ne faiblit pas, hélas.
Cette semaine s’engage un débat majeur : celui de l’avenir énergétique de notre pays. La droite, après bien des atermoiements, soumet à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à fusionner Gaz de France et l’entreprise Suez. En gros, cela à revient à privatiser GDF. A l’encontre des déclarations de Sarkozy qui, il y a quelques mois encore, faisait pleurer dans les chaumières en jurant ses grands dieux qu’il n’était pas question de céder plus de 30% du capital de ladite entreprise. Que vaut la parole du chantre de la rupture ? Rien. On s’en doutait.
Cette affaire est gravissime. Sous des prétextes fallacieux (il faut protéger Suez d’une OPA d’un grand groupe italien), la droite s’apprête à casser une des dernières entreprises publiques de ce pays, GDF, et à en affaiblir une autre, EDF.
A l’heure de la crise énergétique et de l’urgence écologique, chacun prend conscience de la nécessité d’une politique cohérente et ambitieuse dans le domaine, donc pilotée par la puissance publique et non par des actionnaires. C’est précisément le moment que choisit ce gouvernement d’irresponsables pour brader GDF, mettant en danger l’indépendance énergétique du pays et la sécurité d’approvisionnement.
Sans parler des effets collatéraux qui suivent naturellement une telle décision : hausse des prix, remise en cause du statut des personnels, menaces sur les services communs avec EDF.
La gauche promet de mener une bataille dans l’hémicycle et dans la rue contre ce projet inique. Il faut le faire, tant l’enjeu est de taille. Faire échec à ce gouvernement : c’est la seule rupture qui vaille aujourd’hui.