Même si nombre d’entre eux sont en vacances, les Français sont évidemment horrifiés par la violence qui continue de frapper le Proche orient. Les bombardements qui ont frappé la ville de Cana ont une fois de plus endeuillé le peuple libanais.
Les Israéliens, qu’ils le veuillent ou non, viennent de desservir gravement leur juste combat pour leur sécurité en ayant ainsi recours à des frappes aveugles et meurtrières. Avec un résultat tristement paradoxal : le Hezbollah, que Tsahal était censé éradiquer, sort renforcé politiquement de cet épisode !
Spectateurs traumatisés, nous ne pouvons que souhaiter, une fois encore, que la communauté internationale se mobilise enfin pour imposer un cessez le feu. Un arrêt des combats pour des raisons humanitaires bien sûr. Mais aussi pour tenter d’élaborer une solution politique à la crise.
Il n’y a pas trente-six voies pour parvenir à la paix. Cela passe par une démilitarisation de la frontière entre le Liban et Israël. Cela implique le désarmement total des milices pour garantir la sécurité d’Israël et l’intégrité et la souveraineté du Liban.
Il faut à la fois discuter avec toutes les parties prenantes (y compris la Syrie, voire l’Iran) mais aussi faire pression sur elles (donc également sur Israël). Seule, la France ne peut pas grand-chose. Mais elle doit prendre l’initiative. A elle, par exemple, de tenter de susciter un front commun européen pour les semaines à venir. Ce ne sera pas évident. Il y a néanmoins une petite chance : lors du prochain Conseil européen, il est possible d’élaborer une ligne diplomatique commune permettant d’influer dans les instances internationales et au Conseil de sécurité.
Cela ne suffira pas. Mais il faut tout tenter pour espérer sortir rapidement de la crise.