Les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux saluent le travail mené par Bernadette Ségol à la tête de la Confédération Européenne des Syndicats

Aujourd’hui s’achève le mandat de Bernadette Ségol en tant que secrétaire générale de la Confédération Européenne des Syndicats (CES). Les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux saluent le travail mené par Bernadette Ségol depuis mai 2011. Avec elle, l’Europe sociale avait trouvé une combattante qui nous permettait, bien que minoritaires, de faire avancer des réformes indispensables, comme lors du travail mené sur la directive d’application sur le détachement des travailleurs, ou encore dans la lutte contre le dumping social dans le domaine des transports.

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Nous saluons le « Manifeste » qu’elle a fait adopter lors du congrès de la CES à Paris, mardi 29 septembre dernier, félicitons Rudy De Leeuw, nouveau Président, Luca Visentini, nouveau secrétaire général de la CES pour leur désignation et sommes prêts à travailler avec eux afin de définir une stratégie commune de mise en œuvre : combattre le dumping social, faire prévaloir les droits fondamentaux sur les libertés économiques, instaurer un revenu minimum décent et une fiscalité équitable, lutter contre l’austérité, lancer des investissements européens pour atteindre le plein-emploi, exclure les investissements publics liés à l’éducation et à la santé lors de l’évaluation des niveaux des déficits nationaux, réviser le mandat de la Banque centrale européenne, … Nul doute que le Manifeste de la CES servira nos travaux au Parlement européen.

Lors de ce congrès de la CES, François Hollande, Jean-Claude Juncker et Martin Schulz ont pris des engagements forts qui méritent d’être salués.

Nous ne cessons de le répéter depuis le début de la crise : si l’Europe se contente d’être une maison de redressement, elle sombrera. C’est pourquoi nous insistons pour que l’Union européenne respecte l’article 9 du traité de Lisbonne sur l’impact social des politiques de l’Union. Le socle de droits sociaux minimum visant à protéger les travailleurs, et proposé devant la CES par M. Juncker, va dans le bon sens : « à même travail, mêmes salaires et mêmes droits », voilà l’objectif ! Le président de la Commission sera désormais redevable devant nous de la mise en œuvre de cette promesse.

Quand François Hollande appelle à « une convergence » des politiques sociales au sein de l’UE en matière de droits sociaux, de salaires et de protection sociale, nous rappelons à M. Juncker une proposition phare des socialistes européens lors des dernières élections : le salaire minimum européen. Le SPD l’a arraché à Mme Merkel en Allemagne, nous devons l’établir au niveau européen ! L’absence de salaire minimum, c’est l’une des causes du dumping social.

L’autre priorité, c’est la hiérarchie des normes, entre les droits sociaux et les libertés du marché intérieur. Les droits sociaux doivent primer. C’est là un premier chantier pour l’Eurogroupe social proposé par François Hollande, proposition indispensable pour faire contrepoids – ou compléter, selon le point de vue – l’Eurogroupe économique et monétaire. A ce titre, nous nous réjouissons de l’initiative de Nicolas Schmit, ministre du travail, de l’emploi et de l’économie sociale au Luxembourg, qui organise pour la première fois, lundi prochain, une réunion des ministres du travail et des affaires sociales des Etats de la zone euro, l’avant-goût d’un Eurogroupe social. L’Europe sociale n’a que trop peu avancé jusqu’à présent : pourtant, elle est une condition indispensable à l’adhésion des citoyens au projet européen car elle seule permet d’améliorer leur vie quotidienne.

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